Quand la colère est là, elle envahit tout notre espace mental, toutes nos pensées. Nous ruminons, ratiocinons et surtout nous nous épuisons. Nous finissons même par lasser les autres autour de nous à ressasser les mêmes choses. Nous n’avançons plus, nous ne créons plus. Cette colère finit par nous rendre prisonnier de nous-mêmes.
La colère se crée souvent suite à un profond sentiment d’injustice dont on n’est même pas conscient parfois. Notre être le sait mais notre mental pour éviter de souffrir depuis l’enfance, d’injustice, de manque d’amour ou d’écoute tout simplement, nous a coupé de ces prises de conscience. Sans cette compréhension, nous ne pouvons exprimer notre désaccord, notre position avec simplicité, sincérité et douceur. A force de rencontrer sur notre chemin des situations similaires, ce sentiment banni, remonte petit à petit dans le conscient. Ce sentiment d’injustice caché et maudit qui s’est transformé en blessures d’enfants, soulève peu à peu une colère qui remonte de nos entrailles pour finir par exploser dans notre tête.
Cet oublie protecteur et salutaire jusqu’alors, nous empêche de repérer ces injustices, de nous positionner immédiatement et de faire part à l’autre de notre ressenti.
En face de nous, nous avons quelqu'un qui n’imagine même pas le sentiment de colère que déclenche au fond de nous son attitude. S’il connaissait sa responsabilité dans notre réaction, il agirait peut être autrement.
Alors prenons le temps de repérer en nous ce sentiment négatif qu’est la colère. Puis acceptons d’observer l'autre quand nous sommes en colère et ressentons alors s’il est conscient ou non, de la réaction de son action sur nous.
Soyons sincères maintenant avec nous-même et acceptons de décrypter notre ressenti, " je me sens jugé, incompris ou trahis". Osons parler de notre ressenti à cet autre en face de nous. L’exprimer nous sort du non-dit, nous positionne dans la reconnaissance de notre sensibilité, donc dans ce que nous sommes et avons envie d’être. Ces paroles que nous arrivons à formuler enfin, laissent la responsabilité à l’autre de se rendre compte ou non, de la répercussion de son comportement sur nous.
Tant que l'on n’essaye pas de comprendre le comportement de l'autre, nos incompréhensions ne peuvent nous mener qu’au jugement et à la colère. On aimerait que l'autre nous comprenne et nous accepte. Parcourons ce chemin vers les autres et vers nous-mêmes, ouvrons la voie. C'est notre responsabilité d'adulte pour être heureux.
Nous sommes coresponsables à deux quand nous vivons une situation en binôme. Prenons notre partie de la responsabilité de l'événement et laissons sa part à l'autre. Après avoir partagé notre ressenti, on se sent super bien et léger, même si l'autre continue à ne pas voir ou comprendre sa responsabilité dans cet évènement. On comprend mieux l’action de l'autre et l’inconscience des conséquences de ses actes. On peut alors pardonner.
Parole de voyante.